Je n'ai pas encore la chance de pouvoir en vivre, mais celle de pouvoir étudier et d'y consacrer tout mon temps. Cela n'a pas été facile avec tout le poids que je me suis traîné pendant des années... Néanmoins je suis arrivé en dernière année d'école professionnelle, et je termine donc en juin. Je m'y accrochais quand même depuis 2005, et cette formation ne dure que trois ans... J'aurais appris toutes les choses importantes en ce qui concerne la théorie : composition, solfège rythmique et chanté, écoute et reconnaissance des mélodies et des accords d'un morceau, musique assistée par ordinateur... Bien sûr, rien n'est parfait là-dedans et j'ai encore beaucoup à apprendre, mais je commence à avoir un bon bagage, à défaut d'être prêt pour le diplôme, le bac du musicien. Quant à l'instrument, j'aurais bien mis dix ans pour arriver à trouver le bon. La guitare commencée quand j'étais en quatrième, la basse, le piano, rien de tout ça n'allait. C'est lié à mon histoire, mais aussi à mon attirance pour ces instruments en tant qu'instrumentiste (et non auditeur), ce n'est que l'année dernière que j'ai réalisé qu'il fallait que le musicien soit en symbiose avec son instrument pour réellement progresser. D'où l'idée salvatrice apparue au même moment : faire de la harpe celtique ! Ayant découvert cet instrument au moment d'avoir commencé la musique, ce n'est que dix ans après que j'ai réellement eu l'idée de m'y mettre. Mieux vaut tard que jamais, ou vieux motard que jamais comme dirait mon voisin Bébert. Du coup en un an, je ne pouvais pas espérer avoir un super niveau et je ne pense pas pouvoir décrocher un diplôme cette année. En plus j'ai un peu peur, car les jurys sont souvent constitués de gens du conservatoire, alors que nous sommes dans une école de musiques actuelles. Alors je crains que l'idée d'une harpe celtique quand il n'y a que la classique qui compte pour eux, puisse mal passer... On verra. De toute façon c'est ma dernière année, et si je repars sans diplôme, j'aurai les acquis nécessaires pour mes projets...

Qui dit musicien dit forcément amateur de musique. J'ai justement la chance de pouvoir en écouter autant que je le souhaite (même s'il faut bien dormir un peu) et d'aimer de tout. Oui car si on me demande ce que j'aime, je réponds le plus honnêtement possible "de tout". Souvent quand on demande ça aux gens, ils répondent la même chose, avec d'ajouter "sauf le rap et la techno". Ca m'amuse car en creusant un peu, ils aiment également difficilement le rock progressif, le "classique" et la musique celtique, trois musiques que j'affectionne particulièrement. Parlez leur aussi du reggae, de la noise et des musiques traditionnelles, vous n'aurez pas plus de succès. ^^ Personnellement quand je dis "de tout", c'est que je peux vraiment tout écouter, à défaut d'aimer de tout. Disons que je suis assez enthousiaste sur la grosse majorité des choses que j'entends, et comme je ne m'accomplis pas dans ce que je n'aime pas, je donne toujours une chance aux artistes de ce dernier cas de me surprendre agréablement. Donc même si je suis loin d'avoir balayé tous les styles équitablement, j'arrive à retenir beaucoup de choses du "classique" comme du rap, du rock comme de la variété, des musiques traditionnelles comme de l'électro. Et quand je n'aime pas donc, je ne crache pas dessus. J'estime qu'il y a assez de mépris et de conflits comme ça que l'on pourrait éviter dans ce monde, c'est pas la peine d'en créer non plus. J'ai un profond respect pour la Musique en général et les artistes, quel que soit leur bord. Et un artiste qui s'en va, ça me rend toujours triste, pour faire un petit hommage à Whitney.

Je ne pouvais donc avec tout cela que consacrer ma vie à la musique, au point que je me vois (très) mal faire autre chose. J'ai toujours un peu d'appréhension car la place du musicien n'est pas très bonne, il n'est pas jugé "efficace", "utile" par ceux qui tiennent les rouages de la société. Mais comme pour les fêtes, enlevez-nous et le monde serait bien triste. J'ai énormément de projets pour ce domaine et j'espère pouvoir les faire aboutir dans un futur proche...

A suivre.